Patrice Lumumba : Qui est-il et quelles sont ses réalisations ?

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Patrice Lumumba

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Patrice Lumumba

Patrice Lumumba était un homme politique congolais, panafricaniste, militant social et indépendantiste qui a consacré toute sa vie à conquérir l'indépendance du Congo vis-à-vis de la Belgique. Lumumba est devenu le premier Premier ministre de la République démocratique du Congo indépendante (anciennement République belge du Congo). Il a occupé ce poste pendant plusieurs mois avant d'être sauvagement assassiné par les forces kantageises (sous la direction de Moïse Tshombe) liées au chef d'état-major de l'armée Mobutu Sese Seko et aux autorités belges.

Pour bien comprendre qui était Patrice Lumumba, ainsi que sa contribution au Congo et au continent africain dans son ensemble, voici un bref aperçu de 10 réalisations majeures de Patrice Lumumba.

Faits sur Patrice Lumumba
Date et lieu de naissance - 2 juillet 1925, Onalua, Katakokombe, République Démocratique du Congo (alors Congo Belge)
Date et lieu du décès - 17 janvier 1961, Lubumbashi, République Démocratique du Congo (alors Katanga, République du Congo)
 - Elias Okit Asombo (plus tard Patrice Emery Lumumba) Épouse Pauline Opangu (mariée en 1951) -
Parti politique - Mouvement National Congolais (MNC)
Influences – Les philosophes des Lumières comme Voltaire et Jean-Jacques Rousseau ; Victor Hugo, Montlier et Kwame Nkrumah
Mieux connu pour celaqui a conduit le Congo (ancienne colonie de Belgique) à l'indépendance en 1960 ; 1er Premier ministre de la République démocratique du Congo (24 juin 1960 - 5 septembre 1960)
Idéologie - Lumumbisme (Lumumbisme) nationalisme, panafricanisme, progressisme social, anti-impérialisme, idéologies du non-alignement et idéologies du non-alignement

Chef du Mouvement National Congolais (KND)

Connu pour français Langue comme le Mouvement National Congolais, le MNC a été fondé en octobre 1958. Patrice Lumumba a été l'un des fondateurs les plus influents du MNC. Il n’est pas surprenant que les membres du parti l’aient nommé pour diriger et diriger les affaires du parti.

Le parti se targue d'être un véritable parti nationaliste congolais qui attire des membres de tous les horizons au Congo. Grâce à ses idéologies sans ethnie, le MNK est devenu très populaire dans le pays. Influencé par le type de mobilisation politique menée par Nkrumah du Ghana, Lumumba a veillé à ce que le MNC évite les politiques ethniques et régionales.

Campagne pour l'indépendance politique et économique du Congo

Lumumba et le MNC ont utilisé leur réseau à travers le pays pour faire campagne en faveur de l'indépendance du pays. Ils appellent tous les Congolais à soutenir un système qui leur donne fermement le contrôle de leurs propres affaires. Le MNC faisait également pression pour que davantage de Congolais s'impliquent dans les activités économiques afin de tirer pleinement parti des vastes et riches ressources minérales du pays.

Depuis les années de formation du MNC, Lumumba a toujours soutenu que l'avenir du Congo est entre les mains des Congolais eux-mêmes. Lui et MNK refusent de rejoindre l’Occident ou l’Est communiste.

Ses idéologies africanistes et nationalistes lui ont valu de nombreux éloges de la part du peuple congolais ainsi que d'autres hommes d'État africains. Ainsi, il est perçu comme quelqu’un qui a à cœur les intérêts congolais.

"Ces divisions, que les puissances coloniales ont toujours mieux exploitées pour nous dominer, ont joué un rôle important - et jouent encore ce rôle dans le suicide de l'Afrique." - Patrice Lumumba

Participation à la Conférence panafricaine des peuples au Ghana

En décembre 1958, le premier Premier ministre du Ghana, Kwame Nkrumah (plus tard le premier président du Ghana), organisa la Conférence populaire panafricaine à Accra, au Ghana. Nkrumah a invité de nombreux panafricanistes et combattants de la liberté de toutes les régions du continent, dont Hastings Banda du Malawi et Kenneth Kaunda. La délégation congolaise est dirigée par Patrice Lumumba. Le jeune leader du MNC a apprécié les idées de Nkrumah pour Unité africaine et le pouvoir noir.

La conférence d'Accra a été extrêmement utile pour Lumumba. Il a l’occasion d’interagir et d’apprendre auprès de nombreux Africains qui font d’énormes vagues dans la lutte pour la décolonisation complète de l’Afrique. Le charisme de Lumumba, ses talents oratoires raffinés et ses idées bien articulées ont été très appréciés par les délégués à la conférence, dont Nkrumah.

Participation à la manifestation anticoloniale à Stanleyville

Patrice Lumumba et plusieurs membres de haut rang du MNC ont pris une part active à la manifestation anticoloniale de Stanleyville en 1959. La manifestation, qui avait débuté de manière relativement pacifique, a progressivement sombré dans le chaos le plus complet. Le recours excessif à la force par le gouvernement colonial belge a encore aggravé la situation. Des émeutes éclatent, faisant une trentaine de morts, alors que Bruxelles accuse Patrice Lumumba et son MNC d'actions illégales. Lumumba a été arrêté et jugé en janvier 30. Le militant anticolonial a été condamné à 1960 mois de prison. Sa condamnation a suscité de nouveaux troubles de la part des militants congolais anticoloniaux.

A la tête du MNK, il remporte les élections locales de décembre 1959.

La Belgique avait espéré que la condamnation de Lumumba ralentirait le mouvement indépendantiste congolais. Au contraire, cela ne s'est pas produit. Cela ressort clairement des élections locales de 1959, auxquelles le MNK a remporté une victoire convaincante. De nombreux historiens estiment que même s’il était en prison, l’icône anticoloniale a contribué à la victoire du MNC cette année-là.

Participé à la conférence de Bruxelles en 1960.

Lorsqu'il devint évident que l'emprisonnement permanent de Lumumba causerait des troubles au Congo, en 1960, les autorités coloniales belges relâchèrent Lumumba. La même année, la Table ronde belgo-congolaise se tient à Bruxelles. Lumumba est l'un des délégués politiques invités à la conférence de Bruxelles, qui comprend des leaders d'opinion et des chefs de diverses régions du Congo, ainsi que des dirigeants économiques et politiques belges.

Lumumba, représentant le MNC, a travaillé en coulisses pour fédérer les différents partis politiques congolais* présents à la conférence. La conférence s'est terminée par l'adoption de seize résolutions qui fixent la feuille de route pour l'indépendance du Congo.

L'activisme de Patrice Lumumba (avec le soutien d'activistes politiques tels que Joseph Casa-Vubu (premier président du Congo), Moïse Tsombe et Jean Bolikango) porte enfin ses fruits. Les délégués à la conférence ont choisi le 30 juin 1960 comme date de l'indépendance du Congo. Il fut également convenu que des élections nationales auraient lieu en mai 1960.

Le premier gouvernement de coalition du Congo est formé

Après la brillante performance du MNC aux élections nationales de mai 1960, Lumumba fut nommé par Ganshof van der Meersch (alors ministre belge des Affaires africaines) comme informateur – une personne évaluant les perspectives de formation d'un gouvernement d'unité.

En raison de nombreuses difficultés, Lumumba a eu du mal à parvenir à un consensus commun entre les différents partis politiques. Le travail d'informateur a été transféré à Casa-Vubu, qui n'a pas non plus réussi à trouver un compromis entre les parties. Finalement, Lumumba réussit sa deuxième tentative. Vers la fin juin 1960, Lumumba annonce avoir dressé la liste des différents membres qui composeront le gouvernement d'union nationale. La liste comprenait 37 membres issus de divers groupes ethniques du Congo. Ne voulant manquer aucun acteur clé, Lumumba a délibérément choisi des personnes d’horizons et de convictions politiques différents pour composer son gouvernement.

Premier Premier Ministre et Ministre de la Défense du Congo

Le 23 juin 1960, les députés se réunissent à la Chambre des députés (Palais de la Nation). Les députés ont nommé Joseph Kassa-Vubu chef de l'Etat (c'est-à-dire le premier président du Congo) et Lumumba a été élu premier ministre. Il a également été nommé chef du ministère de la Défense.

Certains députés se sont opposés à ce que Lumumba occupe les postes de Premier ministre et de ministre de la Défense. Cette opposition provenait principalement des députés katangais (de l'État semi-autonome du Katanga).

Le dernier jour du vote visant à confirmer le gouvernement de Lumumba, 57 députés ont refusé d'y assister. Malgré cela, Lumumba a quand même réussi à recueillir 74 voix pour. Au Sénat, 60 personnes ont voté en faveur du gouvernement de Lumumba. Ainsi, Lumumba, alors âgé de 34 ans, est devenu le premier Premier ministre de la République démocratique indépendante du Congo.

"Nous sommes fiers de cette lutte, de larmes, de feu et de sang, jusqu'au plus profond de notre être, car ce fut une lutte noble et juste, et nécessaire pour mettre fin à l'esclavage humiliant qui nous est imposé par la force." - Extraits extrait du discours enflammé de Lumumba le jour de l'Indépendance, le 30 juin 1960.

Il milite pour l’unité et l’africanisation du pays

Dans son discours précédant son élection au poste de Premier ministre du Congo, Lumumba a appelé son gouvernement à toujours maintenir une politique neutraliste soutenue par l'unité nationale. Lumumba refusa de rejoindre le pays ni à l'ouest ni à l'est. Il croyait que le Congo était capable de tracer sa propre voie sans se laisser influencer par les machinations et les influences étrangères. Sa rhétorique anticoloniale et sa neutralité positive ont suscité des soupçons à Bruxelles.

Le jour de l'Indépendance, le 30 juin 1960, Lumumba prononça un discours enflammé annonçant à la nation que le Congo ne serait pas une marionnette des vieux maîtres coloniaux ou de l'Occident. Il voulait que l'indépendance congolaise se fasse sentir dans tous les coins du pays.

Il s'est battu avec acharnement pour éradiquer le caractère tribal et régional du Congo

Patrice Lumumba tente d’imiter le système de gouvernement utilisé par Kwame Nkrumah à l’époque – un gouvernement véritablement dépourvu d’ethnicité et de régionalisme. Il a également lancé l’idée d’unir les différents partis politiques sous l’égide d’un seul parti national. Il espère que le parti national permettra un processus décisionnel plus rapide qui, à terme, stimulera la croissance économique du Congo.

« L’indépendance politique n’a aucun sens si elle ne s’accompagne pas d’une évolution économique et sociale rapide.
développement. » – Patrice Lumumba

Comment est mort Patrice Lumumba ?

Quelques mois après le début du mandat de Lumumba en tant que Premier ministre, des tensions ont éclaté dans l'État semi-autonome du Katanga, déclenchant la crise au Congo. Des mutineries dans diverses composantes de l'armée congolaise déclenchent des affrontements entre le gouvernement de Lumumba et le président Kassa-Vubu. Finalement, le chef d'état-major de l'armée, Mobutu Sese Seko, intervint et renversa le gouvernement de Lumumba le 5 septembre 1960.

Le 1er décembre 1960, le convoi de Lumumba est intercepté à Lodi alors qu'il se rend chez le vice-premier ministre Antoine Gizenga à Stanleyville. Le chef du gouvernement déchu a été emprisonné pendant que les politiciens congolais et les autorités belges débattent de son sort.

À la demande des autorités belges et avec une légère complaisance (approbation tacite) de la part des États-Unis, l'État séparatiste du Katanga exécute par peloton d'exécution Patrice Lumumba. Des documents déclassifiés montrent que l'assassinat de Lumumba a eu lieu sous la supervision d'officiers belges au Katanga le 17 janvier 1960.

Avant l'assassinat de Lumumba, il y avait même des complots de la Central Intelligence Agency (CIA) visant à assassiner ou à faciliter l'assassinat de Lumumba. À l’époque, le gouvernement américain craignait que Lumumba ne se jette trop rapidement dans les bras de l’Union soviétique.

L'héritage de Patrice Lumumba

Lumumba

En tant que Premier ministre, Patrice Lumumba a travaillé très dur pour améliorer la vie des Congolais. Il cherchait à créer une identité nationale dans son pays. Il estime que la seule façon d’y parvenir est d’éliminer toutes les idéologies et structures coloniales du Congo. Son héritage est qu'il a toujours incarné les principes d'égalité, de justice sociale et de liberté économique.

Son assassinat, aussi odieux soit-il, n'a fait que renforcer ses idées (lumumbisme) et son attrait dans tout le Congo, devenant une icône mondiale et un martyr non seulement du panafricanisme, mais aussi du mouvement américain des droits civiques des années 50 et 60. le vingtième siècle.

*Parti du Peuple(PP), Parti du Peuple (PP), Alliance des Bakongo (ABAKO), Confédération des associations tribales du Katanga (CONAKAT), Parti Solidaire Africain (PSA)

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